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Nous descendons un peu plus au Sud encore, et entrons dans la région du Maharashtra. A environ 30 kms de Burhanpur, alors que nous cherchons un endroit pour passez la nuit, nous découvrons un château qui surplombe la route. Nous empruntons la petite route qui semble y mener, mais celle-ci se transforme vite en piste de moins en moins carrossable au fur et à mesure de la montée. A mi-chemin, nous nous demandons si nous allons poursuivre la raide et pénible ascension. Nous continuons cependant et nos efforts sont récompensés car nous trouvons une petite aire, juste sous le château, surplombant la campagne désertique environnante.

Nous décidons de faire un break et de rester la journée sur place comme il fait beau et que le cadre est plaisant. Nous continuons l'ascension à pied et allons visiter les ruines de la forteresse qui ne manquent pas de charme. Par contre, nous ne savons rien, même pas le nom de ce site découvert par hasard.

C'est dimanche, les locaux montent en moto, en rickshaw et même en voiture pour pique-niquer au château et certains font une halte à notre hauteur, mine de rien. La 2e nuit, le vent se lève et nous avons droit à une mini tempête (le même jour que celle qui a sévi en France). Nous devons replier la tente en pleine nuit et Tom vient se réfugier avec nous dans le 4x4.

 

Régulièrement, nous voyons des fabriques de briques en terre. Dans un premier temps, la terre est mise manuellement dans des moules, souvent par des femmes et enfants. Puis les briques sont séchées au soleil avant d'être empilées pour former un four dans lequel est allumé un feu qui va les cuire.

 

Nous arrivons aux Grottes d'Ajanta le mardi 27 Janvier. Site prisé des touristes locaux et étrangers, nous avons droit, ici encore à la ribambelle d'échoppes de bric et de broc à l'entrée. Classées au patrimoine mondial, ces grottes boudhiques furent réalisées entre 200 av J.C et 650 de notre ère. Elles ont été creusées dans la paroi abrupte d'une gorge rocheuse en forme de fer à cheval. Sur les 30 grottes, 5 sont des "chaitya" (temples) et 25 des "vihara" (monastères boudhiques). Pour la plupart, une salle centrale, sur laquelle s'ouvre les cellules des moines, repose sur des piliers ou des colonnes richement sculptés et où se dresse au fond un sanctuaire dédié au Boudha.

De nombreuses peintures ornent les murs et plafonds. Les couleurs étaient fabriquées avec les minéraux locaux, excepté le bleu intense provenant du lapis lazuli d'Asie Centrale.

Cette grotte inachevée permet de comprendre comment elles furent construites et de bien mesurer l'importance du travail accompli. On creusait de longues galeries parallèles, avant de briser la roche qui les séparait.

 

 

Nous faisons l'impasse sur les Grottes d'Ellora, certainement fort similaires et leur préférons le site moins couru du cratère météorique de Lonar. Il y a environ 50 000 ans, une météorite s'écrasa sur la Terre, créant cet énorme cratère de 1,83 kms de diamètre et de 170 m de profondeur. Un lac aux eaux verdâtres et alcalines s'étend au fond. Il s'agit du seul cratère au monde creusé dans la roche basaltique par un impact naturel en hyper vélocité. Et des scientifiques pensent que la météorite est toujours enfouie à 600 m.

Nous trouvons ce soir là un bivouac paisible sur les hauteurs du cratère. Le lendemain matin, nous sommes réveillés à 7h par des tambourinements sur Boomerang. Phil sort en une fraction de seconde, cul nu, se rue sur le premier venu et l'envoie valdinguer à 3m. Les quatre autres qui étaient avec détalent comme des lapins. En remontant dans le 4x4, il s'aperçoit que sur leur véhicule est écrit "Marshal". Ils remontent tous dans leur véhicule et on les entend téléphoner. On se dit que les renforts vont rappliquer. Effectivement, ils reviennent avec des gradés en uniforme. On leur explique que ce n'est pas des façons de faire et cela s'arrange à l'amiable. Mais on apprend qu'on aurait du demander une autorisation pour être dans cette zone qui est protégée. Pour finir, il y a juste celui qui a fait le vol plané qui n'a pas l'air heureux que l'on s'en tire à si bon compte.

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