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Nous arrivons en Inde par la région du Punjab le 7 Janvier à 12h30. Nous rajoutons une demi-heure à nos montre et nous avons maintenant 4h30 de décalage horaire avec la France. Amritsar, première ville à 30 kms de la frontière est le coeur de la religion Sikh.
Elle abrite le magnifique Temple d'Or qui contraste par sa beauté et sa sérénité avec les ruelles sales et encombrées environnantes.
Ce sanctuaire, le plus sacré des sikhs, est cependant ouvert à tous. Les visiteurs doivent se déchausser, se laver les pieds et se couvrir la tête.

Ce temple fut construit en 1577 par l'empereur moghol Akbar. Mais il fut détruit en 1761 par un autre empereur qui pilla la ville.
Il fut ensuite reconstruit en 1764, puis en 1802, le maharaja Rnanjit Singh fit couvrir son toit de plaques de cuivre doré et il devint le Temple d'Or. C'est le dôôôôôme qui est en or, pas le toiiiit ! (a dit My à Tom et Phil qui comprennent rien )

Une passerelle, au centre du bassin sacré, mène au temple de marbre à deux étages. Ce bassin qui s'appelle l'Amrit Sarovar ( bassin de nectar) a donné son nom à la ville.
Dans le temple, des prêtres psalmodient en permanence le livre saint des sikhs en punjabi et leurs chants sont retransmis par des hauts-parleurs dans tout le complexe.

 


Le dôme serait recouvert de 700 kg d'or massif, et représente une fleur de lotus renversée qui symbolise le but du sikhisme : mener une vie pure.

 

Pour notre premier bivouac à quelques kms d'Amritsar, nous sommes accueillis par une famille rurale. Les femmes, tout sourire, nous offrent thé au lait et sucreries, et les enfants initient Phil et Tom au cricket, sport préféré des indiens.

 

 

Aux passages à niveau, les barrières se ferment un bon quart d'heure avant l'arrivée du train, et ne restent bloquées que les automobiles. Tous les autres passent sous la barrière, à chacun sa technique !


 

En bordure de route, nous assistons au lavage des carottes en machine dans d'énormes tambours alimentés par l'eau de la rivière.

 

 

Nous descendons ensuite à l'Ouest du pays, le long de la frontière pakistanaise, en direction du grand désert du Thar.
Les paysages verdoyants et agricoles du Punjab font place aux broussailles desséchées et parsemées dans le sable.
Ce soir là, alors que nous sommes installés à l'écart de la route, dans une zone de sable, une voiture vient jusqu'à nous.
Phil dit : "ceux là, ils vont s'ensabler, ca va pas rater...."
Des pimpins en costume et turban en descendent, juste par curiosité...
Et bien sur, ca n'a pas raté !
Sauf que, une personne normale recule pour sortir, mais eux ils cherchent à faire demi-tour dans le sable !
On les a regardé s'enfoncer pendant 10 min, puis ne voulant pas les avoir avec nous toute la nuit, on a étrenné nos plaques de désensablage.
Ils nous ont vivement remercié et n'ont pas trainé pour repartir.

 

Nous atteignons Bikaner, cité du désert, le samedi 10 Janvier. Deux jeunes nous emmènent, sans contrepartie financière, visiter la vieille ville qui renferme quelques beaux havelis (demeures traditionnelles souvent richement décorées). Ils nous guident ensuite vers le marché aux épices, pensant qu'on "vient de naître" et qu'on ne s'aperçoit pas qu'ils nous dirigent vers leurs amis commerçants.
Cependant, grâce à eux, nous apprenons que durant ce week-end, a lieu le Camel Festival.

 


 

 


 

 

Nous ne laissons pas passer l'occasion, et le lendemain, nous allons à Ladera, village à 30 kms, pour assister à l'évènement.
Dans un décor naturel de sable et de dunes, les chameliers arrivent avec leur monture maquillée, décorée ou tondue artistiquement.




 

 

 

 

 

 



Des personnes en costumes traditionnels se joignent au public.
Bruit de tam-tam... Les gens se précipitent vers le son et rapidement un cercle se forme. Un jongleur commence alors son numéro. La foule augmente, les gens à l'avant s'assoient, nous sommes de plus en plus serrés, ça pousse, ça bouge, ça trifouille. My se fait tripoter les fesses et sort du cercle.
Puis tout à coup, mouvement de foule, comme une envolée de moineaux, la moitié court vers un autre site où commence une lutte.


 

Le touriste en Inde est reconnaissable : il est blanc, il a un gros ventre, il a un ou plusieurs appareils photos et il l'air un peu con. Faut dire que l'on n'en avait pas vu au Pakistan...


 

 

Pour la course de chameaux, les dunes font office de gradins et deviennent rapidement colorées par la foule.
Les gens traversent la piste sans arrêt et le service de sécurité distribue des coups de batons pour essayer d'établir un peu d'ordre. Le top départ est donné...mais apparemment, guider un chameau en ligne droite n'est pas chose aisée, et plusieurs montures zigzaguent et foncent vers le public. Quelques spectacteurs, aux premières loges, se sont faits dégommer sous les applaudissements des autres !



 

C'est en fin d'après-midi que nous faisons connaissance avec la famille Bufart, Thierry, Marie, leurs trois filles Amélie, Gabrielle et Clémentine, et Barkane leur chien. Ils sont sur les routes avec leur camping-car depuis un an et demi et sont partis pour un tour du monde sur une durée indéterminée.
Nous décidons de bivouaquer ensemble, et le lendemain nous restons sur place et profitons d'une journée de détente avec eux.
(la 2e depuis notre départ ! )


 

Comme nous sommes restés sur le site du festival, et que la fête
continue le lundi, Phil se fait interviewer par la télé en anglais.
Là, il leur fait le numéro du "crazy camel" !!

Thierry a acheté un arc en Mongolie, et les hommes
passent l'après-midi à tirer sur des bouteilles en plastiques.

Les indiens étant de nature TRES curieuse, dès que
l'on se pose quelque part, il faut qu'ils viennent mettre leur nez
contre les carreaux du véhicule. Malgré le monde qui passait
pour se rendre au festival, cette journée fut tranquille grâce aux
tireurs à l'arc et au chien qui assurait le périmètre de sécurité.
Du coup, ils se sont installés à distance respectable sur une dune
et regardaient leurs congénères nous approcher...
et se sauver en courant !



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