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Comme le temps ne s'améliore pas et qu'en plus Téhéran présente peu d'intérêts, nous ne consacrons qu'une journée à la capitale. Nous nous arrêtons à Kashan, petite ville fort agréable sur la route qui nous mène à Ispahan. Son bazar, de taille raisonnable, nous séduit et nous réserve de belles surprises.

 

 

 

 

La mosquée Agha Bozorg qui renferme une madraseh (école coranique), se caractérise par deux minarets carrés et une cour originale en contrebas ainsi qu'un dôme imposant.

 

   

 

Derrière les hauts murs de brique de Kashan, se cache des centaines de demeures traditionnelles, jadis somptueuses, datant de l'époque qadjar. Quelques unes ont été restaurées et ont retrouvé leur splendeur passée.
Nous visitons l'ancienne résidence d'Agha Ameri puissant gouverneur de Kashan de l'époque.
Cette demeure palatiale est rehaussée de stucs très ouvragés, de vitraux, et comporte un réseau de cours intérieures ainsi que deux hammams.

 

 

 


 

 



 

 

A la sortie de cette visite, Mustafa, un jeune étudiant, nous aborde dans la rue, discute avec nous et nous propose de nous emmener faire un tour sur les toits du bazar. Mais pour cela il faut d'abord aller trouver un vieux monsieur dans le caravansérail du bazar, qui détient les clefs des escaliers et à qui il faut payer l'entrée.

 



 

Comme il se fait tard pour trouver un bivouac à l'extérieur de la ville, nous en profitons pour aller manger en ville et nous trouvons ensuite un coin sur une place dans un quartier qui nous semble calme. Seul inconvénient, nous sommes devant une école et demain matin, il va falloir se lever tôt si on ne veut pas avoir tous les écoliers autour de nous au réveil !

 

 
Bivouac à Kashan
 
Bivouac devant le terrain de cross

 

Le lendemain matin, avant de quitter Kashan, nous faisons un crochet au parc de Fin, situé à 8 kms au Sud de la ville.
Il abrite les vestiges d'un palais séfévide du Shah Abbas 1er et ses sources naturelles s'écoulent dans une série de bassins.
Nous prenons ensuite la route en direction d'Ispahan.

 

 

Nous nous arrêtons assez tôt ce jour là pour pouvoir prendre une bonne douche et profiter du soleil. Nous trouvons avec un peu de mal un coin tranquille. Seul Phil a le temps de se doucher, qu'une voiture de police arrive...L'agent nous demande ce qu'on fait là, qui nous a dit de venir là...Il nous demande ensuite de le suivre pour aller voir le propriétaire du terrain qui lui avait téléphoné. Il nous faut tout remballer ! Nous le suivons de mauvaise grâce et comprenons mieux la situation quand on nous emmène dans l'enceinte d'une Industrie de l'Aviation qui se trouve à proximité.
On nous questionne gentiment en nous offrant des fruits. On nous dit qu'il n'y a pas de problème, mais que ce serait mieux que l'on gagne Ispahan directement. Ce que nous ne faisons pas évidemment ! Car on ne veut pas arriver en plein
après-midi au centre ville. On s'arrête donc à la 1ère sortie suivante et trouvons un parking devant un terrain de cross.

 

 
 

 

 

Le vendredi 5 Décembre, nous arrivons à Ispahan, joyau de l'ancienne Perse. Le vendredi, pour les musulmans, c'est comme le dimanche pour les chrétiens...C'est le jour de la prière et tout est fermé. Ce qui nous laisse le temps de découvrir la ville et de nous repérer sans trop de circulation.
En premier lieu, nous découvrons l'immense Place de l'Imam avec ses 512 m de long sur 163 m de large. Elle fut crée en 1602 par Shah Abbas le Grand et abrite un ensemble de monuments grandioses qui reflètent le raffinement de la culture persane.

Le soleil fait son apparition l'après-midi et nous en profitons pour nous promener le long des berges aménagées du fleuve Zayan-Deh comme le font de nombreux iraniens. 11 ponts enjambent le fleuve, dont 6 récents. Les autres datent pour la plupart de la période séfévide.

 

 
 
Pont Khaju (1650)
Il comprend deux niveaux, dont le plus bas avec des écluses qui régulent le niveau.
 
Pont Chubi (1665)
Il permettait l'irrigation
des jardins du palais.
 
Pont Si-o-Seh (1602)
("Pont aux 33 arches")
Sert également de barrage.

 

Notre balade nous conduit jusqu'au quartier arménien, appelé Jolfa. Ce quartier rassemble à présent 13 églises pour quelques 7000 chrétiens.
Derrière la façade relativement sobre de la Cathédrale Vank, se dissimule un intérieur richement décoré avec un mélange de styles : les faïences islamiques cotoient des peintures chrétiennes, qui sont plutôt macabres (les photos sont interdites).
Bien fatigués après plusieurs heures de marche, nous gagnons notre base pour la nuit : le parking d'un parc, un peu excentré, surveillé par un poste de police et doté d'un poste du service d'urgences.
Nous voilà bien gardés!

 

 

Le 2ème jour, nous laissons donc Boomerang sous bonne garde et c'est en bus que nous nous rendons au centre ville.
Située dans un joli parc, proche de la Place de l'Imam, le Palais Chehel Soltun renferme de superbes fresques. Il doit son nom "40 colonnes" aux 20 colonnes de son porche à piliers qui, en se reflétant dans le bassin du parc semblent atteindre un total de 40. A l'origine, il servait de pavillon de fête et de réception des ambassadeurs étrangers.



 

 
Farinoosh et son amie, deux étudiantes rencontrées sur la Place de l'Imam
 
Mazdak, qui a vécu 11 ans en Suisse et qui parlait très bien français, nous a servi de guide quelques heures

 

 

A l'extrémité Sud de la Place, trône la Mosquée de l'Imam, qui impressionne par son architecture, ses proportions, et la richesse de ses décorations. Sa construction commença en 1611 par le portail d'entrée, achevé 4 ans plus tard. Le dôme fut terminé en 1629 soit 18 ans après le début des travaux.

 


 

Phil envoie Tom sur les toits pour faire une photo
sans fils éléctriques
Voici le résultat !
 

 

 

Nous pénétrons dans l'immense bazar par la grande porte Qeysareh, à l'extrémité Nord de la Place. Un parcours sinueux, de plusieurs kms, entre les échopes nous conduit jusqu'à la Mosquée Jameh. Plus sobre que celle de l'Imam, elle rassemble cependant des styles qui se sont succédés du XI e au XVIII e siècle. Avec ses 20 000 m², c'est la plus grande mosquée d'Iran.

 




 

Le Palais Ali Qapu, devait servir à l'origine de porte monumentale (Ali Qapu = la porte d'Ali) menant au palais royaux situés dans les parcs, au-delà de la place. Sa terrasse surélevée, ornée de 18 colonnes élancées offre une vue imprenable sur toute la place et en particulier sur la Mosquée de l'Imam.
Le plafond en plâtre du salon de musique s'agrémente d'alvéoles en forme de vases et d'objets domestiques qui auraient en plus d'un effet esthétique bien particulier, un effet sur l'acoustique de la pièce.

 

 

Le soir, la place s'illumine, c'est un nouveau spectacle et notre photographe y va de plus belle...
C'est plein les yeux et plein les "pattes" que nous retrouvons Boomerang ce soir là.

 

 

 
 


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