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A 5 kms au Sud d'Erzurum, on peut s'adonner aux joies du ski sur 28 kms de pistes à la station de Palandöken, ouverte de décembre à mi-avril.

 
Erzurum vue de Palandöken

 

Comme il y a beaucoup de constructions en cours dans le pays, nous avons pu observer qu'ils n'utilisaient que des étais en bois et non en métal.

 

 

Comme nous n'avons toujours pas de nouvelles de nos visas le jeudi 6 novembre et que le consulat est fermé le vendredi, nous décidons de quitter Erzurum et sa froidure pour aller à la découverte des vallées géorgiennes un peu plus au Nord, mais où nous espérons que les températures seront plus clémentes, surtout la nuit.
Cette région montagneuse appartenait au Moyen-Age au royaume de Géorgie et les nombreuses églises et châteaux qui l'émaillent témoignent de ce passé.
Les paysages d'automne bordent notre route et les arbres arborent leur parure rouge et or. Nombreux sont les peupliers le long des cours d'eau.

 

 

Tout d'abord à Öskvank, petit village perché à 8 kms de la route principale, nous découvrons une cathédrale géorgienne construite au Xe siècle.





 

 

Nous avons remplacé avantageusement Phil...
Il est moins grognon!

 

 

Ensuite nous contournons le lac Tortum et arrivons aux cascades. Le site est payant en haute saison mais nous, nous avons tout le loisir d'en profiter gratuitement et pour nous tous seuls.

 


 

Des maisons isolées perchées à flanc de montagnes ou construites sur de minuscules bouts de terrain entre falaises et rivière sont reliées à la route par une petite nacelle perchée sur un cable qui transporte personnes et matériel.

 

 

La route serpente au milieu de falaises rouges et de gorges aux reliefs marqués. Nous longeons la Coruh, un cours d'eau réputé pour le rafting où les amateurs de sensations fortes sont comblés avec des rapides de classe 4 à 5 de mai à mi-juin au nom évocateur de King-Kong!

 

 

 

 

Après la petite ville de Yusufeli, nous gagnons le village de Barhal (Altiparmak). 28 kms sur une route étroite, sinueuse et en mauvais état entre rivière et pans rocheux. Heureusement que nous ne croisons pas d'autre véhicule!
Nous découvrons un village glacial où il gèle encore à midi avec une ambiance digne du film "Délivrance". Rien à voir avec le descriptif du guide, mais en plein été peut-être y fait-il bon vivre?
Son église géorgienne du Xe siècle est fermée et malheureusement flanquée d'un bâtiment à la toiture en tôle ondulée.
Pas découragés pour autant, nous prenons un sentier qui grimpe au dessus du village. Une bonne demi-heure de grimpette bien raide et nous embrassons un panorama sur la vallée et les sommets environnants.

 

 

Nous sommes dimanche, le temps est au beau fixe et comme notre bivouac est plutôt sympathique, nous décidons de faire une pause, la 1ère depuis notre départ. Phil en profite pour sortir sa canne à pêche, Tom sa méthode d'anglais et Myriam sa boite à couture.

 

Sur la route qui nous ramène vers Erzurum, nous nous faisons arrêter par des gendarmes. Nous pensons d'abord à un contrôle de routine des papiers.
En fait ils sont en panne et nous demandent de les remorquer. Mais vu la taille de leur câble, nous ne faisons pas 50m qu'il cède!
Ils nous remercient et télephonent à leurs collègues.

 

 

 

 

De retour à notre bivouac proche d'Erzurum, et n'ayant toujours pas de nouvelles de nos visas, Phil et Tom en profitent pour faire la vidange de Boomerang et essaient de trouver d'où vient la fuite de liquide de refroidissement que nous avons observé depuis quelques jours déjà.

 

Sur les conseils de Stéphane (Distri 4x4), nous partons en quête d'un bout de tube métal pour pouvoir réparer notre durite si elle est percée.
Dans ce pays, pas de soucis, tout se trouve! Le tout est de savoir où cela se trouve. De demande en demande, nous finissons par trouver notre bonheur chez le "bric broc bricobay" du coin.Bien sympa il nous coupe la pièce, la meule et nous l'offre... Ca c'est la Turquie!

 

Le dimanche 16 novembre, nous sommes toujours dans l'attente à Erzurum et nous faisons maintenant partie du paysage. Les commerçants de la ville nous saluent au passage et le maire du village voisin intrigué par notre présence quotidienne est venu faire connaissance (à tous ceux qui pensent qu'avec l'anglais, on peut communiquer partout, nous leur disons que c'est faux car très peu de gens parlent anglais sauf dans les endroits touristiques. Il vaut mieux avoir quelques notions dans la langue du pays).

 

Un matin, un ptit jeune habitant la ferme voisine vient nous rendre visite et essaie, au prix de beaucoup d'efforts, de communiquer à l'aide de son dictionnaire anglais-turc. Nous tenons à préciser qu'il "essayait"! Il était touchant car c'était courageux de venir seul pour nous parler. Quelques jours auparavant, nous avions donné notre huile de vidange à son père. Plutôt que de la jeter, on s'était dit qu'il en ferait bon usage avec ses tracteurs. En effet, il était content du cadeau car elle n'avait que 10 000 kms. Ca s'appelle du recyclage!

 

 

Lundi 17 Novembre, nous partons dans l'après-midi rejoindre le petit village de Pasinler à 1h de route d'Erzurum, sur les conseils de notre ami Martin du Lichtenchtein. Il y a là-bas, des sources chaudes qui nous permettrons de patienter agréablement au chaud!.
Le lendemain, de retour à notre base, nous rencontrons Fabrice et Lucie

http://meiwenti.top-depart.com
ainsi que Benoit, Amandine et leur petit Rémi http://unpetittourenfamille.free.fr .Ils sont comme nous, dans l'attente de leurs visas iraniens et viennent nous rejoindre pour une soirée sur notre campement...qui commence à ressembler à un camp de gitans!
Mercredi matin, bonne nouvelle, notre numéro d'autorisation est arrivé...après 3 semaines!
C'est avec ce numéro que nous pouvons aller retirer nos visas au consulat.
Fabrice a reçu son visa la veille, et Benoit et Amandine le recevront deux jours plus tard.
Nous sommes mieux lotis qu'eux pour la suite du voyage car nous avons déjà nos visas pour le Pakistan et l'Inde, qui ne sont pas faciles à obtenir en cours de route.
Le lendemain nous ne résistons pas à un nouveau bain chaud, et nous y emmenons Fabrice et Lucie avant de nous quitter et de prendre le chemin de l'Iran.

 

 

 

 

 

Nous bivouaquons une dernière fois en Turquie. Au réveil, nous n'osons pas trop faire de bruit, car non loin de là, une meute de chiens peu commodes court après tout ce qui passe... Nous n'avions pas vu, quand nous nous sommes posés la veille, que nous n'étions pas loin de leur casse-croûte. Finalement ils nous ont ignorés.

 

A Dogübayasit, dernière ville avant la frontière, nous nous arrêtons pour faire quelques courses. Intrigués par de la musique,nous nous approchons et assistons à une fête de mariage. Phil est entrainé dans la ronde...Mais il ne restera pas car il n'y avait rien à picoler! lol

 

Nous quittons la Turquie le Vendredi 21 Novembre après 34 jours et 4550 kms dans ce pays.
Nous avons préféré notre circuit de 2006, plus riche en rencontres et en découvertes. Peut-être est-ce du à la saison qui était moins propice? De plus, le temps froid et l'attente non prévue à Erzurum ont contribué à notre déception.
Par contre l'hospitalité et la gentillesse des turcs est toujours au rendez-vous.

 

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