Georgie

Lundi 29 mai, nous arrivons à la frontière Turquie-Géorgie vers 10h. A notre droite, sur plusieurs kms, une file impressionnante de camions qui attendent... On ne saura pas combien de temps, pour pouvoir passer. En 2h, les formalités sont bouclées pour nous mais l'ambiance est toujours particulière dans ces zones de passage. On ne sait jamais trop où aller et que faire et le personnel est rarement sympa.
La première ville géorgienne sur notre route est Batoumi au bord de la Mer Noire. Nous y passons l'après-midi avec Maxo, un jeune géorgien très sympa rencontré sur la plage.

Le soir, à quelques kms de là nous trouvons un petit coin fort agréable pour notre campement. Et pour cause! Nous sommes installés juste à coté de la ''datcha" (maison de campagne) du président de Géorgie.
Ayant traversé la Turquie un peu plus vite que prévu, nous décidons de lever le pied et de profiter un peu de la mer et de l'endroit. Nous y passons deux nuits et n'aurions pas été tolérés plus longtemps car le matin de notre départ un officier de police, sollicité par les gardes de la propriété vient nous voir pour nous demander de partir.

Les photos qui suivent vous montrent l'ambiance générale de l'intérieur de la Géorgie. Des routes dans un état lamentable, des batiments à l'abandon, des immeubles vétustes, des villes fantômes, des gens peu avenants...Spectacle de désolation comme après guerre. On dirait que le temps s'est arrêté.
Qu'ils sont loin les paysages magiques et la chaleur des habitants de Turquie! Un sentiment de grande déception nous habite tous les 3 car nous attendions autre chose de ce pays. Et le pire, se dit-on c'est que nous devons rester quelques temps ici car nous sommes coincés avec nos visas turkmens valables uniquement à partir du 4 juillet.

Démunie économiquement la Géorgie à cependant un patrimoine culturel intéressant et nous décidons d'en profiter. Le pays est notamment riche en forteresses et en églises.
Sans coupole, l'église est une basilique et les clochers sont toujours à coté. A l'intérieur il n'y a pas de bancs pour s'assoir. Un trône repose au centre, c'est le symbole du chef de la Géorgie et de l'Eglise. L'art est épuré et il y a peu de décorations (quelques icônes et peintures ornent les murs) car l'histoire du pays a été marquée par de nombreuses guerres et invasions.
Les géorgiens sont orthodoxes en très grande majorité. Ils sont très croyants et pratiquants et l'Eglise joue un grand rôle dans l'éducation aujourd'hui encore.

A Gori, ville natale de Joseph Staline, nous visitons le musée qui lui est consacré ainsi que la petite maison dans laquelle il naquit et vécut les 4 premières années de sa vie et son wagon blindé privé. Une guide francophone nous donne les explications. La petite boite en bois a droite est un cadeau du parti communiste français à Staline. Quelle générosité!
En bord de route près du parking, nous voyons un camion citerne de gaz qui fait le remplissage des bouteilles en pleine rue. Comme nous avions une bouteille de vide, nous lui amenons à remplir et au moment de payer, le monsieur nous dit "c'est cadeau de Géorgie" Sympa non?

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