Après la Cappadoce, nous faisons route vers le Sud-Est.
On salive déja en arrivant dans la région de Malatya, capitale
de l'abricot. Mais malheureusement, il est trop tôt pour la récolte
et les fruits que nous voyons ont bien triste mine. On se contente d'abricots
secs achetés en bord de route où les marchands ambulants se
succèdent sur plusieurs kms et interpellent les automobilistes.
Ce soir là, nous avons un peu de mal à trouver un coin pour
bivouaquer et nous finissons par emprunter un chemin de champs cahotique.
Mohammet, un jeune paysan vient nous saluer et nous l'invitons à boire
un thé après le souper. Il arrive avec son jeune frère
et quelques minutes plus tard c'est toute la population masculine (ou presque)
du village qui débarque à bord d'un tracteur et de sa remorque.
Nous avons même les honneurs du maire! Nous sommes ensuite invités
chez Mohammet et nous avons droit à notre tour à un petit voyage
en remorque à travers champs. Le lendemain nous passons dire au revoir
et on nous offre un "bon" verre de lait frais qui fera son effet
pour Tom et My.
De Malatya à l'extrême Sud -Est la route est agréable
, elle serpente au fond de gorges longeant rivières et lacs.
Plaine Mésopotamienne, la Syrie est à
30 kms.
Mardïn,
petite ville du Sud Est.
Visite du bazar et de la mosquée à
Mardïn.
Sous
une chaleur accablante, on arrive à Mardin, accrochée à
flanc de coteau et dominant la Mésopotamie. La Syrie est à l'horizon.
On flâne dans les rues et le bazar de cette petite ville bien agréable
et accueillante.
C'est pourtant cette région qui a été le centre de la rébellion
kurde dans les années 1980 et 1990. Pendant longtemps elle fut interdite
d'accés aux voyageurs et reste encore une des moins visitées à
l'heure actuelle même si la situation s'est améliorée depuis.
Visite du monastère à 80 kms de l'Irak.
On
visite ensuite le monastère de Morgabriel datant de 397, restauré
à plusieurs reprises. Il a servi de refuge pendant les évènements
kurdes. 80 personnes y vivent encore: les deux chefs de la communauté,
deux familles, des nonnes et des étudiants. C'est un étudiant
qui nous donne les explications en anglais.
Le Tigre vu des hauteurs d'Hasankeyf.
Petite collation au bord du Tigre.
Tournage d'un clip vidéo d'une vedette locale?
Bivouac au bord du Tigre.
Réveil les pieds dans l'eau.
Nous
voici au bord du Tigre à Hasankeyf. Qui ne se souvient pas de sa leçon
de géographie mentionnant le Tigre et l'Euphrate? Tom pourra dire j'y
étais et il s'en souviendra...Nous nous sommes installés au bord
du fleuve pour la nuit et au petit matin, nous avons eu la surprise de nous
réveiller les pieds dans l'eau. Le niveau avait monté doucement
(barrage). Heureusement pour nous, pas de beaucoup, mais les roues du 4x4 étaient
dans l'eau et il a fallu retrousser les bas de pantalons pour remballer et se
mettre ensuite au sec pour le petit-dej.
Nous reprenons ensuite notre route sur une quinzaine de kms quand Phil se rend
compte que notre téléphone a été oublié sur
le capot au moment du départ et qu'il avait du tomber. Branlebas de combat,
demi-tour, conduite rapide et nerveuse pour revenir sur les lieux du bivouac.
Nous étions presque arrivés quand un camion arrivant en sens inverse
nous fait des appels de phares et des signes. On stoppe. Tom descend. Le chauffeur
lui donne notre tél! Un peu poussiéreux mais en état de
marche. OUF. Inutile de dire qu'on l'a vivement remercié.
Rencontres et partie de ballon au bord du lac de
Van.
On
se dirige plein Est vers le lac de Van, vaste plan d'eau (3750 km²) encerclé
de montagnes escarpées. Là encore, on y fait des rencontres sympathiques
dans un environnement qui ne l'est pas moins.
Tombeau et cimetière seldjoukides
à Ahlat.
Chutes de Muradyie près de Van.
Paysage volcanique dans l'extrême Est.
Mont Ararat à la frontière de l'Iran.
Palais d'Ishak Paça à Dogubayazit.
Paysage de montagne au Nord-Est.
Arrêt
a Dogubayazit, à la frontière iranienne et au pied du mont Ararat.
On y découvre le palais des Mille et Une Nuits d'Ishak Paça.
Récolte du thé sur la côte de
la Mer Noire.
Bivouac à 2000 m d'altitude.
La
route qui nous mène ensuite vers le Nord-Est a gardé les traces
des évènements. Des postes de polices et des barrages se succèdent.
Certains sont désertés, d'autres sont encore en service. Nous
ne seront controlés que 3 fois ce qui est raisonnable.
En
arrivant sur la côte de la Mer Noire, à Hopa, les plantations de
thé se déploient sur les collines et nous avons la chance d'assister
à la récolte.
Nous
sommes le dimanche 28 Mai, c'est notre dernière nuit en Turquie. Nous
avons parcouru 3955 kms en 23 jours et nous garderons surtout le souvenir de
l'hospitalité et de la gentillesse des turcs...