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Il est 6h le 6 juillet, la route qui nous conduit de Turkmenbachi (où nous avons débarqué du ferry) à Ashgabat est bonne mais nous sommes controlés 11 fois. Nous nous arrêtons en milieu d’après midi au Lac de Kow-Ata : au pied d’une montagne s'ouvre une grotte où l’on descend des marches jusqu’à 65 m de profondeur pour atteindre un lac souterrain d’eau sulfureuse à 36 degrés. Nous nous baignons. L'atmosphère y est chaude et humide comme dans un hammam.

Nous arrivons a Ashgabat en fin d’après midi et nous visitons encore la ville. Ici que le vous le vouliez où non, le sourire et le visage apparemment bienveillant du président Niazov, alias Turkmenbachi Le Grand, vous suit partout.
Débarassé du joug de Moscou, il mit en place un véritable culte de la personnalité, s’attribua lui-même le poste de président et prit le nom de Turkmenbachi “chef des Turkmènes”
Pour donner a son règne une dimension spirituelle autant que politique Niazov rédigea le “Rukhnama“( livre de l’ame) entre 1997 et 2001. Ce recueil est la version présidentielle de l’histoire, de la culture et de la religion turkmène. Chaque citoyen a l’obligation de le lire ( on ne trouve que ses livres dans les librairies ) et chaque étudiant ne peut entrer a l’université sans être admis a l’examen du ”Rukhnama”.
Quasiment anéantie par le tremblement de terre de 1948, Ashgabat comporte deux catégories de monuments a forte connotation politique. Les imposantes constructions de l’ère soviétique et celles érigées selon les gouts particuliers du président Niazov et qui surgissent de terre comme des champignons.