titre georgie

 

Le jeudi 1er juin on se dirige vers Koutaïssi, deuxième ville de Géorgie après Tbilissi. La route est relativement bonne et ombragée. Arrivés en ville, nous cherchons en vain la poste, pourtant indiquée sur notre guide. Nous demandons à plusieurs reprises, personne ne sait! Une jeune fille finit par nous y conduire. Sans elle nous n'aurions jamais trouvé. Un vieux comptoir énorme mais déserté trône au milieu de la pièce et dans un coin à droite, un guichet d'une autre époque avec une dame derrière qui crochette. Ma lettre arrivera t'elle? Et si oui dans combien de temps?
Dans les rues de la ville pas de vitrines...Seuls quelques petits panneaux de temps en temps en écriture géorgienne illisibles pour nous. Pour savoir il faut passer la porte. Vêtements ou épicerie? Nous avons soif, pas de cafés, pas de terrasses, juste de petits vendeurs ambulants. Nous franchissons une porte et trouvons enfin notre bonheur: boissons et katchapouris. Nous découvrons cette spécialité géorgienne pour les repas sur le pouce. C'est une galette de pâte à pain dans laquelle est déposé un mélange de fromage doux, d'oeufs entiers et un peu de sel. C'est bon, ça cale bien et c'est pas cher! Rassasiés nous faisons un petit tour dans le marché puis nous montons jusqu'à l'église Bagrati qui domine la ville et d'où la vue porte sur les montagnes du Ratcha.

 

marche Koutaïssi

statue  russe
mur d'enceinte
Entrée du marché de Koutaïssi
Sur la route Batoumi-Koutaïssi
Détail du mur d'enceinte du marché

 

oignons Koutaïssi

 

Koutaissi

Sacs à oignons
A l'intention du petit calepin

 

En plus de l'état laborieux des routes dès qu'on quitte l'axe principal il n'y a aucun panneau indicateur. Parfois on ne sait même pas dans quel village on est. Pas facile pour se repérer sur la carte! Heureusement que nous avons un GPS et une langue pour demander notre chemin et les progrès de Phil en russe nous sont bien utiles. Mais malgré tout cela on s'égare et on doit faire demi-tour à plusieurs reprises. A 30 min de Koutaïssi nous visitons le monastère de Guelati fondé à partir de 1106 et nous nous arrêtons ensuite une journée complète en bord de rivière. Nous nous baignons. Phil et Tom font la vidange du 4x4 et nous profitons de la nature et du beau temps au milieu de cochons et vaches. On goûte aussi pour la première fois au vin géorgien que quelqu'un vient nous offrir fièrement en nous disant "super vino". Mais...c'est du vrai vinaigre! Il finira dans la rivière.
Le samedi 3 juin on gagne la province du Ratcha au Nord de Koutaïssi. Là encore les routes sont tout juste carrossables. Halte à Ambrolaouri où le guide indique une "usine à vin". En fait seules 4 bouteilles sont exposés sur une petite fenêtre et on ne peut goûter que le vin qui est vendu en litre. Un peu meilleur que le précédent mais pas top non plus. Peut-être est-on difficile?
On arrive ensuite à Oni tout au Nord. Il y a ici des sources d'eau gazeuse. Il parait qu'elle est bonne pour l'estomac mais en tous cas, elle n'est pas bonne à boire. Nous apprenons par le chef de police, qui vient nous trouver, que nous sommes à la limite de l'Ossétie du Sud et que nous devons rebrousser chemin pour gagner une autre partie du pays.

 

 

Intrigués par ces petites échopes qui bordent la route sur un kilomètre, on s'arrête et on achète cette sorte de pain sans savoir ce que c'est. En fait c'est délicieux. C'est une brioche aux raisins finement parfumée et cuite au feu de bois. Le feu est au fond du four et les demi-lunes de pâte sont disposées tout autour. Elles se décollent après cuisson.

 

 

 

Le dimanche 4 juin nous arrivons à Borjomi, célèbre pour son eau minérale. C'est une ancienne station thermale très fréquentée pendant l'occupation russe. Mais aujourd'hui et comme ailleurs beaucoup de batiments sont à l'abandon. La région est cependant verdoyante et peuplée de sapins.
Dans un hameau à quelques kms nous bivouaquons sur le terrain d'une scierie, invités par Tristan l'un des propriétaires.Il vient ensuite muni d'une bouteille de vin, et nous trinquons cul sec, comme le veut la coutume géorgienne .Le soir, un petit garçon nous amène lait, pain, et fromage.
Nous commençons à nous sentir mieux dans ce cadre plus sympathique.
Le lendemain nous montons à Bakhouriani, station de ski aussi très réputée pendant la période soviétique. Nous partons pour une rando de 5h sur les hauteurs loin de la civilisation et au milieu de superbes paysages.
Le soir nous revenons à la scierie et le jour suivant, Phil est sollicité par les ouvriers pour tatouer... Il en tatoue un, puis deux, puis trois et d'autres arrivent encore... C'est gratuit, il faut en profiter! Il fera 6 tatous au total et recevra deux couteaux en échange.

 

 

Un parc national occupe toute la partie ouest de Borjomi. On va donc chercher un plan de randonnées balisées au bureau administratif.
Plusieurs départs sont possibles, dans des villages différents. On en choisit un et on se pose la veille à proximité pour démarrer le matin pas trop tard. De notre bivouac un sentier démarre et on pense pouvoir rattraper le sentier balisé d'après le plan.Notre boussole ne fonctionne pas, c'est bien dommage! Belle balade dans les sous bois, le long d'un torrent que nous sommes obligés de traverser à plusieurs reprises. A chaque fois c'est une partie de rigolade et il faut user d'astuces. A chacun la sienne...
Le sentier se fait de moins en moins net et la végétation de plus en plus dense jusqu'au moment où nous ne pouvons vraiment plus poursuivre.
Nous retrouvons le 4x4 par le même chemin donc et sans avoir trouvé le véritable sentier balisé. La promenade fut bien agréable. Elle nous a cependant réservé une mauvaise surprise le lendemain : tous les trois nous avions un tique et il a fallu procéder à leur extraction délicate. Chose que Phil a entrepris et avec sa dextérité bien connue, nous voilà débarrassés de ces vilaines bébêtes.

 

que c bo la georgi

 

Samedi 10 juin, nous arrivons dans la capitale Tbilissi et là...c'est de la folie!!! Nous savions déjà que le code de la route est inexistant dans ce pays et que le permis de conduire est aléatoire. Ca klaxonne, ça double, 4 files sur 2 voies, ça roule en contre-sens, c'est le plus gros ou le plus culotté qui passe! Autant dire que Phil est très très concentré au volant. En plus il n'y a pas d'assurance ni pour eux, ni pour nous. Ce n'est pas içi que My conduira!
Dimanche 11 juin, on se repère un peu dans le centre ville, rien à voir avec ce qu'on a vu jusqu'ici. Grande avenue commerçante bordée de beaux batiments officiels, magasins chics avec vitrines (comme chez nous), cafés, terrasses.
Les deux premiers soirs nous trouvons refuge à 20 kms de Tbilissi dans la campagne sur les hauteurs de la ville.
Lundi nous allons faire notre demande de visas azeris au consulat puis on traverse un joli parc pour monter au Lac des Tortues, plan d'eau naturel très prisé par les tbilissiens qui viennent s'y baigner durant l'été. Pour redescendre en ville on opte pour le funiculaire. Quelle idée! La cabine est archaïque et nous sommes soulagés d'arriver en bas sains et saufs. On arpente ensuite les rues à la recherche d'un ordinateur. Le soir, vanés, on dort dans un petit hôtel particulier "bed and breakfast"
Mardi 13 juin, nous passons une bonne partie de la matinée avec George, géorgien anglophone qui est imprimeur et que nous avons rencontré au hasard d'un trottoir. L'après-midi nous faisons la connaissance de Bruno, français, cuisinier de l'ambassadeur de France qui nous invite spontanément chez lui. A ce moment là il ne sait pas encore que nous allons squatter chez lui plus d'une semaine.
Le mercredi 14 juin est consacré à la recherche du nouvel ordi et nous trouvons enfin notre bonheur. Le soir c'est resto avec vue panoramique sur la ville.
Jeudi 15 juin, Bruno nous a organisé la visite du musée d'Etat avec le directeur Alexandre qui est francophone et qui connait l'histoire de toutes les pièces conservées ici. Il y a là un véritable trésor constitué d'objets et bijoux en métaux précieux. Celui-ci nous emmène ensuite au musée des Arts où sa cousine (francophone aussi) nous fait découvrir la collection de pièces d'orfèvrerie, d'émaux et d'objets de culte allant du IVe au XIXe siècle et dont certains ont une valeur inestimable. On monte jusqu'à la forteresse et on récupère nos passeports avec nos visas pour l'Azerbaidjan en fin d'après-midi. Le soir dans un resto en plein air nous suivons le match de foot sur grand écran.

 

 

magasin Tbilissi
vue panoramique Tbilissi
magasin typique georgien

Le" Monoprix" de Tbilissi

Place de l'Europe et "Tour Eiffel" géorgienne

Magasin typique

 

parlement Tbilissi

hotel de ville Tbilissi

Le Parlement

L'Hotel de Ville

 

Samedi 17 juin, départ pour la journée au site de David Garedja. Une amie de Bruno, Anne, archéologue (géorgienne francophone) est notre guide. Elle est accompagnée de son amie Caroline. Ce site troglodyte est situé au Sud de Tbilissi à la frontière de l'Azerbaidjan. La piste qui y mène se faufile de façon interminable dans un désert de steppe à perte de vue. La chaleur est écrasante. Il faut faire attention aux serpents lors de notre ascension au dessus du monastère. De là- haut la vue est époustouflante et le silence est total.

 

 

 

 

 

 

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